-
Un film magnifique et envoutant.Albert G. Nigrin, directeur du festival international du New Jersey (USA)
ils en parlent
Thomas Le Gallic, jeune réalisateur
Votre film m'a plu et m'a déjà beaucoup apporté.
Comme le disent nombre de personnes sur le site, c'est un film qui résonne longtemps.
Qui fait son chemin. Qui se rappelle à nous ici et là, maintenant et quand... et quand ça va, et quand ça va moins. Il y a ce plaisir égoïste de s'observer (sans risque) à travers Anne, jetée dans le cirque du nouveau-monde ; ce cirque que rien n'arrête et qui nous traverse d'un trop de flux.
Overdose d'images, de sons, de textes et même parfois de personnes. Overdose, oui.
Car il y a trop à consommer d'un coup ; et lorsque l'on s'arrête ce n'est pas tant le manque qui nous vient mais ce trop plein (comment digérer tout ça) et cette solitude soudaine. Pourtant la solitude s'apprécie.
C'est aussi dans la solitude que l'on crée des idées, des motifs qui font sens.
La vitesse du monde tente de nous faire croire qu'il faut courir, que celui qui ne coure pas rate quelque chose.
Cela effraie.
Ce qui effraie c'est l'oppression de la vitesse, du temps qui passe et la crainte de ne pas tout découvrir à temps.
Votre film m'a plu et quelque part m’apaise. Il rassure.
Car souvent, quand le vertige s'estompe c'est la contemplation qui émerge ;
et c'est là qu'il faut saisir l'instant. Le temps ralenti, le regard se fixe, les sensations renaissent.
De nouveau on voit, on entend, on touche, on sent, on goûte et on peut dire à nouveau.
Il faut trouver son vide dans le trop-plein. Un espace de création.
Je me suis reconnu à travers Anne.
Dans mon incapacité à saisir et à me stabiliser autour d'une idée.
Est-ce la bonne idée ; la bonne manière de l'interroger ; suis-je légitime pour le dire ;
ne vais-je pas mal faire ; rater l'occasion... ne faudrait-il pas plutôt prendre à gauche... partir à droite... cette montagne au loin n'est-elle pas plus belle ; ne devrais-je pas y aller avant... juste pour voir...
Vous savez, cet instant où l'on va passer à l'action ; où l'on retourne auprès de la personne qu'on aime (ou vers celle à qui on a envie de dire qu'on aimerai tant l'aimer) cet instant où même les portes hésitent à se fermer.
Parfois c'est bien qu'une porte se ferme. Elle nous pousse à ne pas fuir.
Souvent il nous faut un guide, une main pour nous mettre sur la voie.Et cette voix (pardon pour le jeu de mot) c'est peut-être la vôtre.
Cette voix-off m'a fait penser aux icaros des chamans qui appellent les esprits et guident les patients dans "l'autre-monde".
Et il y a des visions dans vos images, des motifs, des rythmes. Noyés dans les flux, on ressent avant de penser.
Je pourrai dire encore beaucoup, mais je vais me contenter de vous remercier pour ce film.
Il rassure, motive et encourage.
Merci.